Entre Sable et Dunes
Départ de Gênes le 12 avril 17 h et arrivée à Tunis le 13 avril vers15 heures de 1 camion et 2 HDJ80 de l’organisation accompagnés de 6 véhicule clients. 1 RR moteur VM de Jean Christian avec Brigitte et Baptiste, 1 HDJ80 de Robert avec sa femme Christine, 1 HDJ80 de Joseph et Marthe, 1 HJ60 de Franck et son fils Damien de 11 ans, 1 Patrol court avec Gérard et son fils Marc et enfin 1 Grand Pajero court 3,5 l essence avec Olivier et son père DD.
Débarquement sans problème, il semble que la douane et la police font des efforts pour faciliter l’entrée au pays des étrangers.
Nous prenons en partie la route et en partie de belles pistes parfois humides la direction de Kairouan notre 1ère étape.Le lendemain, direction Tozeur via Sbeitla, Gafsa, Tamerza avec 50 % de pistes. Nous avons pris une ancienne route bétonnée appelée « la piste de Rommel » et avons traversé de superbes points de vue.
Le 15 avril, nous frôlons l’Algérie et prenons une piste longeant le Chott El Jerid par le sud en direction de Douz afin d’éviter les zones de sel qui « ronge votre voiture ». La piste est souvent cassante, il y a des compressions qui écrasent le véhicule au sol, mais nous voilà à Douz. Les amortisseurs souffrent.
Et voilà le grand jour. Nous partons pour Ksar Ghilane par la piste jusqu’au café du désert première plantée du camion dans les dunettes. Il a fallu 1h1/2 à l’organisation pour le dégager. Alors rendez-vous au bivouac le soir, le camion prenant la piste. (N33° 15,68’, E 09° 14,83’) puis par les dunes via Fort Leclerc ou nous faisons une petite halte et campons chez Le Paradis. Certains d’entre nous vont prendre un bain d’eau chaude à la petite source de la palmeraie.
Et voilà que la grande aventure commence. L’organisation nous informe que les autorisations pour l’accès au grand sud Tunisien sont annulées par les autorités pour diverses raisons et que d’autres groupes de voyageurs sont également bloqués. Qu’allons-nous faire ?
AMADA nous propose de traverser des cordons de dunes dans une zone située au nord-ouest de Kamour et de faire les 4 bivouacs prévus au programme. Départ le 17 avril nous voilà très vite dans des dunes plus grandes et déjà difficiles. Robert se plante et pour sortir l’HDJ80, 3h1/2 de combat et 3 treuils sont nécessaires. Le véhicule de Robert souffre d’un manque d’alimentation de gasoil. D’autres se plantent aussi mais on s’entraide sans trop de peine. Nous voici au camion, ouf que ça va faire du bien. Robert et Brigitte ont acheté de la viande hachée et de l’agneau (en fait c’était de la chèvre) et nous préparent un bon dîner.
Le lendemain, départ pour de l’autonomie totale, le camion ne pouvant plus nous rejoindre pendant 3 jours. Robert se voit contraint de renoncer, son véhicule pétouillant et JC préfère rester avec son copain et repartir avec le camion. C’est donc avec 2 HDJ80 de l’organisation que 4 véhicules clients partent et l’aventure commence.
Première plantée d’Olivier après500 mètres et ce groupe très compact que nous formons s’entraide déjà. On commence à prendre l’habitude, à toi, à moi, etc….Mais voilà que vers 11 h le vent de sable se lève. Nous commençons à franchir de nombreux cordons de dunes entrecoupés de gassis (couloirs interdunaires ou comme on dirait chez nous, une sorte de
cuvette entourée par des dunes).L’ouvreur Jean-Charles et son épouse Michelle recherchent les passes non sans difficulté dans des conditions météo exécrables. C’est par moments comme dans du brouillard. Michelle sort souvent du véhicule pour guider Jean-Charles sur des zones plus dures. Depuis ce moment on en parle plus. Les plantées des uns et des autres sont innombrables. Le sable et souvent mou et rend le franchissement souvent très difficile. La progression est très lente mais le courage de toutes et de tous comble cet handicap. L’entraide fonctionne à merveille ce sont de grands moments que toute l’équipe partage. Le troisième jour (19 avril), nous arrivons au lac Ain Oudette (N32° 35,734’, E009° 06,429’). Quel bonheur ! De l’eau chaude sort d’un ancien forage et forme un petit lac et une oasis. Nous ne résistons pas à la baignade. Les soucis de la journée sont oubliés et l’apéritif remet tout le monde en forme. L’eau, l’essence et le gasoil commencent à manquer pour certains d’entre nous, heureusement que nous avons rempli des bouteilles d’eau à la source, notre consommation ayant fortement été augmentée par le vent de sable. Quand au carburant, il en a pris un coup de par les difficultés de franchissement rencontrées.